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Nathalia se lave à grande eau dans la cuisine.Un morceau de grosse toile sert d'éponge. Ça gratte la peau du dos et du ventre. Ça fait rosir les seins et le dessous des bras. L'eau froide est une gifle. Elle serre la peau. Elle fait saillir chaque grain de peau qui porte un poil. vente de polo lacoste pas cher
Nathalia renverse le restant du broc sur sa tête. avis site polo lacoste pas cherLa cascade l'étouffe. Ces cheveux mouillés pèsent, elle secoue la tête, ils arrivent presque jusqu'à sa taille. Elle pose les mains sur ses flancs, elle aspire profondément. Lentre avec un bruit de forge. Le souffle marche bien. Le coeur cogne avec force. vente polo lacoste pas cher Elle plie sur ses cuisses. avis sur polo lacoste pas cher Les genoux sont huilés. La machine est prête à fonctionner ! Nous, les Occidentaux. Nous, les occidentaux, nous les hommes petits qui sommes nés aux confins de la péninsule asiatique, qui sommes nés près de la mer, qui ne regardons pas vers l'intérieur des terres mais vers la mer, qui ne regardons pas vers l'intérieur de nous mais de l'autre côté, audelà de la courbe, audelà du couchant, audelà de l'audelà, vers d'autres cieux, vers d'autres mers, vers d'autres étoiles, nous, les hommes d'ailleurs, si d'aventure nous nous détournons de la mer si nous nous tournons de l'autre côté, si nous nous retournons vers nousmêmes, si nous regardons vers notre propre corps, si nous regardons vers notre propre terre, si nous regardons vers notre propre matière, si nous cessons de regarder ce que nous ne sommes pas, ce que nous ne serons pas, ce que nous ne pouvons pas être, l'Ouest, mais si nous regardons ce que nous sommes, d'où nous venons, si nous zieutons non vers la mer mais vers la terre, non vers le ciel mais vers la terre, non vers l'audelà mais vers la terre, la Terre ! la Terre ! la Terre ! alors nous regardons vers l'Est. commentaire La discussion est fermée : vous ne pouvez pas poster de nouveaux commentaires.Culture le Octobre Les LETTRES françaises Il faut sauver le soldat Mouton ! P Delenda Ouest (re partie), de Joseph Mouton. faux polo lacoste pas cherÉditions Les Petits Matins. vrai polo lacoste pas cher
/P Contrairement à Flaubert qui souhaitait, espérait, convoitait une littérature idéale, un langage qui ne tienne sur rien, Joseph Mouton tente de définir le mode d'emploi d'une oeuvre à faire, un programme, une mission, avec un humour (brio, intelligence) qui donne une distance salutaire à ladite mission. Au début, Mouton, l'auteur, nous apprend « qu'il faut sauver le soldat Mouton ». Plus loin : « Je dessine dans ma tête des issues qui restent fermées. » Cependant, il continue sa quête, le but n'étant pas d'éprouver le narcissisme héroïque de l'artiste écrivain parvenu, mais de démonter les rouages d'une créativité en cours. Aller contre la vieillesse de la langue, contourner les recettes, voir comment elles fonctionnent et comment on peut les courtcircuiter : par un dispositif d'équations, de choses à faire, à ne pas faire, algorithmes, notes, activités numérotées, obsessions, autant de « pareangoisses » au néant de l'existence, à l'ennui de l'oeuvre qui ne vient pas. Exemple : le stennos qui consiste à prélever en cut des extraits d'oeuvres médiocres acquises pour une somme modique : du polar américain où règne la bonne conscience moralisatrice du pays le plus puissant du monde à la préciosité d'un auteur français que plus personne ne lit (Armand Lanoux). grossiste polo lacoste pas cher Dans un ouvrage précédent, Sois artiste (), Mouton stigmatisait les soidisant bienfaits dynamisants de l'art : « L'ennui, une condition métaphysique que les activités culturelles doivent nous faire éprouver d'une manière confuse ; il faut qu'elles soient plaisantes mais ennuyeuses, ennuyeuses quoiqu'intéressantes. acheter polo lacoste pas cher » L'ennui devient le ferment nécessaire à l'exploration des possibilités de dépassement de soi. Mouton s'inscrit ainsi dans les grandes entreprises d'échec littéraire, que ce soit le désir suspendu du narrateur proustien, le long plaidoyer de Lord Chandos, ou encore l'échec du héros luimême, de Madame Bovary à Bouvard et Pécuchet, du narrateur kafkaien, à celui, plus près de nous, de VilaMatas. On comprend que chercher vaut mieux que trouver, que l'échec peut être aussi formateur qu'une réussite fixée d'avance, et que, loin d'être une posture, il ouvre les portes de l'expérimentation. On explore tous les genres pour le plaisir de les parasiter, de la fiction à l'essai, de la théorie au poème, du journal à sa mise en abîme. À lire Mouton, on se souvient qu'Aristote situait la créativité du poète dans le registre de la fiction plutôt que dans celui de la forme verbale, dans l'invention d'une histoire plutôt que dans la beauté du vers. La fiction procure un plaisir désintéressé qui ne doit rien au jugement esthétique, telle est la leçon que l'on retiendra ici, pardelà les formes épuisées de la modernité, des mécaniques lyriques aux caisses à outils de nos contemporains. lot de polo lacoste pas cherDans la trop longue postface, il est dit que : « Mouton fait des poèmes qui sont des machines à faire des poèmes. acheter un polo lacoste pas cher
sa passion ne va pas aux machines qui marchent mais à celles qui ratent. » En effet, le processus vaut pour l'oeuvre, l'homme pour l'artiste. Ainsi de la figure chaplinesque du narrateur, sa chute en ralenti catastrophique dans un train. Le cinéma surgit par effraction : on croit voir Harpo ou Groucho.À la séquence MoutonGoldwynMeyer, le texte mute dans une microfiction lynchienne : créatures blondes et hommes graves en costume sombre évoluent derrière des stores, à la recherche d'un scénario improbable. Outre la jubilation qui nous saisit à tout moment (on pense à Jacques le Fataliste), ce que dit ce livre, plus sérieusement, est le constat lucide du devenir cinéma de la littérature. Si le monde n'est plus fait pour aboutir à un beau livre, il peut tout au plus se transformer en roman movie, ou scénario général, mais l'oeuvre reste à faire, on en saura plus dans la deuxième partie.