Nous la soignerons. lunettes soleil carrera

22/08/2013 13:59

Voilà ma fille qui se meurt ! s’écria Mme Irnois.– Mille tonnerres ! hurla le fournisseur.Les deux tantes imitèrent les parents en accourant avec précipitation autour de la malade.Cabarot ne fut pas moins leste. Cette scène douloureuse rentrait pour lui dans les choses prévues. Il ne s’était pas attendu à en être quitte à moins, car il avait trop d’esprit pour supposer que l’affaire de son mariage, déterminée si brusquement par une volonté d’en-haut, se pourrait conclure sans quelque récri du côté de l’indépendance violentée.Il offrit gracieusement son flacon pour faire revenir à elle son adorable Emmelina, comme il lui plut de s’exprimer ; mais le flacon n’y faisait rien : Emmelina restait sans connaissance. lunettes carrera
– Mon Dieu ! dit Mme Irnois en levant les épaules et en regardant Cabarot en face, tout ce monde qui est là autour d’elle lui fait plus de mal que de bien.Cabarot ne crut pas devoir jouer la sourde oreille ; il pensa en avoir assez fait pour un premier jour.– Ah ! madame, s’écria-t-il d’un ton soumis, que je suis malheureux de ne pouvoir encore revendiquer un droit à prodiguer ici mes soins ! Mais je comprends du moins vos inquiétudes maternelles, et je me retire. Adieu, madame ; adieu, mesdemoiselles, à demain. Recevez mes profonds respects.Il saisit la main de Mme Irnois et la baisa avec effusion ; il fit la même faveur aux mains sèches et tannées des deux vieilles filles ; il glissa un napoléon dans les doigts de Jeanne ; puis, en se retournant, il prit M. Irnois par le bras et l’entraîna avec lui vers la porte. carrera pas cher Bien lui prit de le tenir ferme, car, s’il n’eût dépendu que de sa volonté, le futur beau-père n’aurait pas suivi son futur gendre.– Que me voulez-vous ? dit M. Irnois, arrivé dans l’antichambre à la remorque, ne voyez-vous pas qu’il faut soigner ma fille ?Cabarot prit un ton mitoyen entre la débonnaireté et la raideur impérieuse :– Mon cher monsieur, j’ai vu mademoiselle votre fille, et elle me convient sous tous les rapports. J’obéirai très aisément à l’Empereur. À quand fixons-nous la signature du contrat ?– Diable ! vous allez vite !– C’est mon usage. Et d’ailleurs, l’Empereur le veut.– Mais l’Empereur ne sait pas que ma fille est malade !– Nous la soignerons. lunettes soleil carrera
Il faut en finir. L’Empereur n’aime pas les résolutions qui traînent.– Mais si Emmelina ne veut pas de vous ?– Ce sont là des caprices de jeunes filles auxquels des hommes sages tels que vous et moi ne doivent pas s’arrêter. Comme père, il doit vous suffire d’avoir une confiance entière en ma probité.– Mais je ne vous connais pas !– Et comme sujet, reprit Cabarot d’une voix haute et grave, vous devez obéissance à l’Empereur.Irnois sentit passer dans ses membres un frisson d’épouvante. Il se trouva si fort à la discrétion de Cabarot qu’il fut sur le point de tomber à ses pieds et de lui demander pardon.